Un dialogue riche et fertile entre les deux formations
L’atelier d’écriture à l’INSA Centre Val de Loire, initié depuis deux ans par David Di Bella, enseignant en SHS, offre l’occasion aux étudiants de l’Institut, de concevoir un espace d’écriture, de rencontre, de dialogue et d’enrichissement mutuel. C’est tout l’enjeu de cette pratique : proposer un territoire partagé où les mots deviennent vecteurs de créativité, de découverte et de lien.
Cet atelier est accessible à tous les étudiants et offre un moment de respiration dans le rythme exigeant des formations. Pas de bonnes ou mauvaises réponses, mais une invitation à explorer sa voix, ses idées, son imaginaire, son style.
Les propositions d’écriture variées ouvrent un espace d’expérimentation et de liberté, un laboratoire parallèle à la formation académique. Peu à peu, les visions s’entrecroisent, les perspectives se déplacent. L’écriture permet de se questionner, de regarder ce qui nous entoure, de formuler ce qui nous anime, de se connecter à son authenticité.
En croisant leurs regards, les étudiants découvrent d’autres façons de penser, d’appréhender le monde, de le raconter. La diversité des regards permet d’augmenter l’inspiration de chacun au contact du groupe, bien loin des cases et des cloisonnements habituels.
Emma, étudiante en 1ere année à l’École de la nature et du paysage confirme : « L’atelier d’écriture est un moment d’échange toujours plein de bonne humeur. C’est pour moi l’occasion de faire connaissance avec des étudiants de l’INSA, tout en prenant un instant, au milieu de semaines très chargées, pour développer un imaginaire par l’écriture. Au fil des séances, on se découvre, soi et les autres, à travers les mots. Grâce à des thèmes innovants et de précieux conseils après les lectures, nos écrits évoluent au cours de l’année, jusqu’à nous donner confiance en ce que nous pouvons produire ».
Au fil des séances, les étudiants apprennent à partager sans jugement, à écouter les autres, à se surprendre eux-mêmes.
Pour Bastien, élève-ingénieur en 1ere année : « l’atelier d’écriture est un moment de recueillement ou chacun s’explore en même temps qu’il écrit et se dévoile pendant qu’il se lit. C’est un rendez-vous de la semaine qui est d’une importance capitale pour moi, j’ai été présent du premier au dernier atelier et chacun m’a beaucoup apporté. Cette année j’ai découvert une passion, un nouveau besoin : écrire. L’esprit de création est au centre de l’activité et une grande liberté nous est accordée en même temps que des impulsions initiatrices. Les thèmes font germer des textes et là et la seule directive ».
Les textes lus à voix haute suscitent des émotions, des réflexions, des étonnements et souvent une admiration mutuelle entre les participants. Ces moments hors du temps créent un climat de confiance, propice à la rencontre humaine autant qu’intellectuelle.
Tous en ressortent avec une expérience forte et commune : celle d’avoir écrit, ensemble.
Lison élève-ingénieure en 1ere année complète : « cet atelier proposé à l’INSA est pour moi un moment de détente et d’apprentissage qui complète parfaitement ma formation en apportant un équilibre entre sciences et littérature. C’est pour moi l’occasion de travailler ma créativité et mon et cela me permet aussi de découvrir d’autres personnes et leur travail dans une ambiance conviviale et agréable. Chaque semaine nous sommes surpris par les thèmes toujours différents qui orientent l’axe de travail, ce qui nous permet d’explorer d’autres genres en améliorant notre propre style. On ne s’ennuie jamais et c’est une pause bien attendue dans ma semaine et que j’apprécie toujours autant. Cette activité enrichie beaucoup ma vie étudiante et personnelle et j’y forme des souvenirs que je garderais sûrement longtemps ».
Dans un monde qui valorise de plus en plus les compétences transversales, la capacité à coopérer et à penser autrement, ces ateliers d’écriture représentent bien plus qu’un simple exercice de style. Ils construisent une passerelle entre les disciplines, un lieu où se tisse un réseau discret, mais solide entre futurs ingénieurs et concepteurs du paysage.
Car après tout, inventer le monde de demain, cela commence peut-être par apprendre à l’imaginer ensemble.
