Vous vous demandez peut-être à quoi sert vraiment la science ouverte ? On en parle souvent comme d’un grand mouvement pour “partager la connaissance”, mais concrètement, quel impact cela a-t-il pour les chercheurs, et pour vous, futur ingénieur, paysagiste ou chercheur ?
Une étude menée récemment en France apporte une réponse claire : les pratiques de science ouverte augmentent la visibilité des travaux scientifiques. En d’autres termes : elles permettent d’être plus lus et plus cités.
Giovanni Colavizza, enseignant chercheur en informatique accompagné de 2 salariés d’un éditeur académique engagé dans la science ouverte (Lauren Cadwallader et Iain Hrynaszkiewicz) ont étudié plus de 576 000 publications scientifiques françaises. Il s’agissait de la première étude de ce type à l’échelle d’un pays entier et des effets significatifs des pratiques de science ouverte ont pu être observés :
– Publier en préprint (avant validation de l’article scientifique par d’autres chercheurs) = +19 % de citations.
– Partager son code = +13,5 %.
– Mettre ses données à disposition = +14,3 %.
– Diffuser en accès libre = +8,6 %.
Et le mieux ? Ces effets s’additionnent. Une publication qui combine préprint, partage de données et de code pourrait atteindre en moyenne +46,8 % de citations.
Autrement dit : plus on joue le jeu du partage, plus son travail rayonne.
Les impacts varient aussi en fonction du domaine :
– En biologie fondamentale, les préprints donnent +25,3 %.
– En sciences humaines et sociales, l’effet monte même à +62,5 %.
– En médecine, le partage de données est plus complexe à cause des questions de confidentialité, mais la tendance reste positive.
Choisir une école d’ingénieur ou de paysagiste, ce n’est pas seulement apprendre des compétences techniques ou comportementales. C’est aussi entrer dans une culture de recherche et d’innovation. La science ouverte y occupe une place de plus en plus centrale car elle facilite les collaborations internationales, elle améliore la confiance dans les résultats scientifiques et elle favorise l’innovation : ce que vous partagerez pourra servir directement à d’autres.
L’étude ne dit pas si la science ouverte rend automatiquement la recherche “meilleure” en termes de qualité, mais une chose est sûre : elle augmente les passerelles entre la production de connaissance et la transmission des connaissances dont vous serez directement bénéficiaires lors de vos études supérieures.
Alors, si vous avez la chance demain d’effectuer des activités dans le cadre d’un stage, d’une alternance ou d’un emploi au sein d’un labo de recherche, une start-up innovante ou un centre d’innovation, gardez en tête que la science ouverte n’est pas juste une “tendance”. C’est une révolution des pratiques scientifiques… et elle a déjà commencé.




